Zazen
Za veut dire assis et aussi rassemblement.
Zen vient du sanscrit Dhyâna qui veut dire contemplation.
Le cours débute par une assise méditative zazen qui permet de relâcher les tensions du corps et du mental et nous recentre pour être vraiment présent et conscient.
Nous observons les activités de notre mental, les pensées s’apaisent et la sérénité s’installe.
Zazen est pratiqué principalement dans le Bouddhisme Zen. Bouddha utilisait cette posture pendant ses méditations.
La posture permet de corriger l’affaissement du dos, renforce la tonicité des muscles. Pendant zazen, nous nous centrons sur la respiration lente, profonde jusque dans le hara.
Nous inspirons et expirons par le nez, la langue placée derrière les incisives supérieures.
Les maîtres comparent le souffle zen au meuglement de la vache ou à l’expiration du bébé qui crie aussitôt né.
« Mushotoku, l’abandon total de soi, de ses pensées, de ses buts, de tout son mental qui constitue la toile de fond du développement de l’ego. La vraie compassion consiste en cet abandon, commence par lui et finit par lui. »
L’anneau de la Voie de Taisen Deshimaru
Mushotoku
L’attitude de l’esprit est importante pendant Zazen
Nous laissons les pensées, les idées passer “comme des nuages dans le ciel” sans les retenir ou les nourrir pour atteindre l’état de non pensée, non dualité “hishiryo“, la vacuité de l’esprit.
Un jour, après zazen, un moine demanda à Yakusan :
– « Quand vous êtes assis comme une montagne immobile, comment pensez-vous ? »
– « Je pense à partir de la non-pensée » répondit le maître.
– « Mais comment pense-t-on à partir de la non-pensée ? »
– « Hishiryo ! au-delà de la pensée. »
Zazen permet concentration, sérénité et unification du corps et de l’esprit. Les doigts de la main gauche sont posés sur les doigts de la main droite, paumes tournées vers le ciel et les pouces sont joints, ne formant “ni montagnes ni vallées”. Ainsi les mains reposent sur les cuisses en mudra et exercent un appui sur le bas ventre ou hara, au niveau du Kikaï tanden (océan d’énergie).
Le Maître Dôgen a dit : « Sans attendre l’éveil, sans rechercher quoi que ce soit et juste s’asseoir, telle est la voie des bouddhas et des patriarches. »
Shikantaza : « Il vous suffit de vous asseoir, sans bouger, et mettre totalement son énergie dans l’assise ».
Il est prouvé scientifiquement que la méditation déclenche les ondes cérébrales alpha et thêta comme pendant le sommeil profond et amène un afflux de sang dans le cerveau qui ainsi est mieux irrigué.
Mushotoku,
sans but ni esprit de profit…
« Zazen signifie devenir intime avec soi-même. Pendant zazen, nous suivons inconsciemment, naturellement, automatiquement l’ordre cosmique.
Penser sans penser, hishiryo, au delà de la pensée. »
« Hishiryo n’est pas une condition spéciale de l’esprit, un état particulier, c’est au contraire l’état naturel, la pensée originelle, qui ne repousse rien et inclut toute chose. »
« Quand le cerveau est calme, dans une condition de profonde sérénité, ce microcosme humain est l’image parfaite et harmonieuse du macrocosme. »
« Pendant zazen, en intériorisant notre conscience dans la posture, en la fondant dans le rythme calme de notre respiration, l’harmonie juste s’établit, produisant l’état de conscience hishiryo. »